PARIS ROUBAIX VTT : 17 mai 2015

 

 

En 2007, déjà, quelques membres illustres du DCT avaient tenté l’aventure : Jacquot, Germain, Pascal et André, drivés par le doyen de l’équipe Daniel, toujours dispo pour soutenir les copains….

 

les courageux sur la première section pavée, la célèbre trouée d’Arenberg

(Germain prend la photo…)

 

Cette année, Alain et moi, n’ayant pas eu la possibilité de vivre cette première virée, nous avions toujours en tête de la faire un jour…et nous nous sommes donc décidés pour nous lancer sur les traces de nos glorieux prédécesseurs !

 

Je  me chargeais de prendre les inscriptions, et afin de permettre à nos chères et tendres épouses de participer au voyage, concoctais un programme qui allierait culture et culture : culture cérébrale et culture physique !

Nous partîmes donc le samedi 16 mai aux aurores ou presque dans la ‘BourgoinMobile’ adaptée en transport de cyclos…direction : Lens, son pays minier, son stade de foot mythique et…son Annexe du Musée du Louvre, but de la première escale culturelle du WE ! qui ne nous a pas déçus…L’architecture d’abord, et le concept de La Galerie du Temps qui  expose pour 5 ans au sein du musée du Louvre-Lens des chefs-d'œuvre du Louvre, selon une présentation chronologique. Sur 120 mètres de long, de la naissance de l'écriture vers 3 500 avant JC jusqu'au milieu du 19e siècle, toutes les civilisations et techniques sont représentées, embrassant ainsi l'étendue chronologique et géographique des collections du musée du Louvre.  Arrivés vers 11h 30, nous en sommes ressortis vers 13h, avec le goût d’y revenir !

 

Il était temps de filer vers notre deuxième escale culturelle, incontournable en pays minier : le centre historique minier de Lewarde. Ayant vécu 5 ans à Arras, nous n’avions pas pu le visiter, et c’était l’occasion…Arrivés vers 13h30, nous avons commencé par nous restaure, au restaurant du site, «  le briquet » (le briquet c’est bien sûr l’ustensile  qui sert au mineur à allumer sa cigarette ou sa lampe, mais c’est surtout le casse-croûte qu’il emporte pour sa pause au fond du puits…Une rumeur prétend que ce nom de Briquet vient de Raoul Briquet, député du Pas de Calais qui a obtenu que les mineurs puissent faire une pause casse-croûte au fond. Le gouvernement imposa aux compagnies minières qu'un temps pris sur le travail, donc payé, soit destiné à prendre une petite collation. Raoul Briquet ne peut être à l'origine de ce nom, le mot briquet apparaissant déjà dans Germinal en 1885 alors que Raoul briquet n'avait que 10 ans! Le mineur emportait ce casse-croute avec lui dans une musette qu'il descendait au fond avec quelques tartines de pain supplémentaires. Évidement les tartines  s'imprégnaient d'une "odeur particulière" liée à l'atmosphère chaude et humide ambiante durant tout le poste de travail. En revenant à la maison, le mineur  offrait les tartines qu'il n'avait pas mangées à ses enfants qui se disputaient ce pain emblématique, qu'on appelait  le pain d'alouette. (voir le site http://mineurdefond.fr/index.php?lng=fr)

 

 

Au menu, potjevleesch et carbonade flamande bien sûr, accompagnés des incomparables frites du Nord et d’une bonne bière locale (voir http://www.lechtimarche.fr/922-recette-traditionnelle-nord-potjevleesch.html   et http://www.lechtimarche.fr/17-recette-traditionnelle-nord-carbonnade-flamande-7-heures/pepee-le-mat-recette-nord.html).

 

 

Après ce bon déjeuner, nous étions prêts pour une visite commentée, commencée par un rendez- vous avec un ancien mineur, qui nous expliqua et raconta différents aspects de la vie des mineurs, avec son accent bien particulier de ch’timi…

La visite passionnante aurait pu durer toute l’après-midi, mais nous avons dû l’écourter pour nous rendre sur le site du départ du raid pour retirer les plaques, Site Minier d'Arenberg, Rue de Croy, à Wallers-Arenberg, tout près de Valenciennes.

 

 

 

 

 

 

Nous sommes arrivés  juste à temps, et fiers de nos plaques remises par des bénévoles bienveillants, nous sommes rendus à l’hôtel Château d’Aubry tout près, réservé judicieusement pour nous permettre le lendemain de démarrer tôt à vélo sans devoir mettre à contribution Sylvaine et Catherine, qui pourraient ainsi profiter de leur matinée sans se lever aux aurores. L’hôtel est un château Renaissance avec cette façade flamande – espagnole qui a une certaine allure…

 

un peu inquiets à notre arrivée quand nous avons découvert qu’il  recevait une noce avec cocktail dans le parc puis banquet dans les salons, nous n’aurons pas à souffrir de nuisances et passerons une bonne nuit dans des chambres moins à la hauteur du standing que nous attendions compte tenu de leur coût. Après avoir résolu le problème du rangement du vélo et de l’heure du petit déjeuner (il était normalement prévu à partir de 8h, ce qui était trop tard car nous voulions démarrer le raid à 8h ; heureusement d’autres hôtes  cyclistes exprimèrent le souhait d’un petit déjeuner avancé, et nous avons pu prendre un solide petit déjeuner buffet à 7h) nous sommes partis pour Valenciennes, dont le centre est à minutes…à l’aller, car au retour, nous mettrons presque une heure à rentrer !  Nous n’avions pourtant pas fait d’excès en dinant dans une brasserie au cadre traditionnel, à côté de la gare, après une promenade  pédestre au centre de la ville…

 

 

 

 

Le lendemain matin, après un bon petit déjeuner,  nous sommes partis à vélo à travers la campagne par les chemins pour rejoindre le site de départ…

 

 

 

 

Nous étions partis pour 125 km à travers la campagne nordiste, sous un soleil qui ne nous quittera pratiquement pas de la journée…Nous avons apprécié ces conditions, car l’exercice des pavés, déjà délicat par temps sec, aurait été bien plus compliqué sous la pluie , et nous imaginons bien facilement que l’image « l’enfer du nord »n’est pas usurpée. Dès le départ, nous avons pu nous rendre compte de ce que seraient ces secteurs pavés en empruntant la très célèbre trouée d’Arenberg. La grosseur des pavés et leur irrégularité en font un passage très éprouvant, et après avoir essayé d’y rouler sur quelques centaines de mètres, je me suis résolu comme beaucoup, à emprunter le bord en cendrée, bien plus confortable…Roulant à un bon rythme, nous avons atteint le premier ravito à Marchiennes  au km 28, vers 10h…puis le 2eme à Attiches , km 69, aux environs de 13h00…ravis de pouvoir nous restaurer d’un sandwich comme indiqué sur le ‘programme’, nous avons découvert avec surprise qu’il n’y en avait plus…Certes nous n’étions pas dans les premiers, mais cette lacune est une des rares ombres au tableau de cette belle journée…Nous avons continué, franchi la bosse de la journée (dénivelé environ ….20 m !), fait étape à Bouvines au km 94, tout près du champ de la fameuse bataille dont le 800ème anniversaire a été fêté avec faste le 27 juillet 2014. Nous avons eu le plaisir de pouvoir y manger un petit sandwich de pain de mie au pâté, confectionné pour quelques chanceux par une bénévole qui a sacrifié les restes de son repas. Puis nous avons passé le célèbre carrefour de l’arbre, pour rejoindre les faubourgs de Roubaix et finalement entrer, vers 16h 30, au son de la cloche, au sein du vélodrome au km 123, comme les légendes passées ont pu le faire avant nous, et d’autres continueront encore longtemps à le faire, souhaitons-le.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Là nous attendaient Sylvaine et Catherine, amusées par le comportement de certains arrivants, qui se prenaient en selfie sur le vélo, au risque de se retrouver dans le décor !

 

 

 

 

 

 

 

 

Après la dernière désillusion de la journée (plus de sandwich et une queue trop longue pour les frites) nous avons pris le temps de déguster une bonne bière, avant d’aller récupérer nos trophées : un superbe tee-shirt rouge frappé du logo du raid VTT et du vélo club de Roubaix

 

 

 

 

Il ne nous restait plus qu’à nous changer, et prendre le chemin du retour, pour terminer ce WE bien rempli.

 

Gilles

 

 

Carte du raid Paris-Roubaix VTT 2015